Au milieu du lac. Immersion au POP Triathlon de Guiche (24–25 mai 2025)
- Margaux Caillier
- 25 mai
- 3 min de lecture
Quand le jour se lève sur le Lac des Arroques, la surface devient un miroir tranquille. L’air est frais, la lumière encore douce ; bientôt, le soleil vient caresser les arbres qui entourent le lac et teintent l’eau d’un vert profond. J’ai plongé dans cette atmosphère pour photographier ce que la plage ne voit pas : l’effort, les petites ruptures du mouvement, les visages concentrés, les éclats d’eau qui racontent l’histoire d’une course.

Lieu & date : Lac des Arroques — 24 et 25 mai 2025.
Organisateur : AEvents Bask Coast
Plongée sensorielle : pourquoi partir de l’eau change tout
Être photographe aquatique, c’est accepter d’avoir un point de vue qui bouscule. Sur la plage, les athlètes sont de petits points en mouvement ; dans l’eau, ce sont des présences, des trajectoires, des respirations. L’eau du Lac des Arroques, limpide et propre, m’a offert une palette visuelle incroyable : reflets verts des arbres, surface miroitante, éclats de soleil traversant les bras et les gouttes.

Sans jet-ski pour me déplacer, chaque placement se prépare mentalement : mon caisson pèse 4 kg, je ne peux pas « suivre » les nageurs à la nage sur de longues distances. J’anticipe donc les départs, les virages et je cherche les axes qui laisseront la lumière raconter l’histoire. Entre deux courses, je sors le matériel de l'eau, je sèche, je décharge les cartes mémoire et je commence à trier — parce que les sportifs aiment récupérer leurs images rapidement, et le travail ne s’arrête jamais au bord de l’eau.
Moments forts du triathlon: adrénaline, poésie et… toboggans

Le départ reste mon instant préféré : la ruée, la densité d’un groupe qui s’élance, les corps qui se chevauchent quelques secondes, les éclaboussures qui volent vers moi.
C'est impressionnant, un peu flippant, terriblement excitant. C’est là que les photos prennent vie : mouvement, chaos ordonné, émotions brutes.
Les virages autour des bouées : là où les trajectoires se croisent, où l’on capte les regards qui cherchent la ligne d'arrivée, les coups de bras qui percent la surface, la tension concentrée en un point.
Le calme entre deux vagues d’athlètes : la surface qui redevient lisse, les respirations, la lumière qui change de ton. Ces moments donnent des images plus contemplatives, plus sensibles.

L'épreuve « duo » depuis les toboggans . Lors d’une des courses, le format duo a pris son départ directement depuis les toboggans de la base de POP. Imaginez : sauts créatifs, piquets, bombes, sauts de l’ange,... une vraie parade de plongeons qui se sont littéralement « jetés » sur moi. Ils ont transformé un simple départ en un ballet explosif: angles improbables, silhouettes en suspension, projections d’eau spectaculaires.
Pour moi, c’était un festival d’instantanés. Des images drôles, vivantes, pleines d’audace, et qui reflètent parfaitement l’esprit festif et familial de l’évènement.
Défis techniques et choix artistiques
Mobilité limitée : le caisson lourd impose des placements fixes et une anticipation rigoureuse des trajectoires. Quand la course est lancée, je ne peux plus ajuster mon placement. Il faut aussi trouver le bon équilibre entre me placer dans la trajectoire des nageurs mais ne pas les gêner.
Lumière : le contre-jour offre des silhouettes puissantes mais exige une gestion précise de l’exposition pour garder des détails dans les reflets. J'adore jouer avec les différentes lumières pendant une même course pour varier les plaisirs. Je veux que mes photos soient artistiques.
Mouvement rapide : priorité à la vitesse d’obturation et à un autofocus fiable pour figer les bras et les gouttes sans perdre la grâce du geste. C'est dans certains moments un vrai challenge, quand les nageurs arrivent par paquets.
Post-production : décharger les cartes, trier rapidement sur place quand c’est possible, et retoucher ensuite (le contraste, la couleur, et les hautes lumières du soleil sur l’eau).
Ce que je garde en souvenir sur cet évènement
Au POP Triathlon de Guiche, ce n’est pas seulement la performance qui m’intéresse : c’est la relation entre l’athlète et l’environnement. Le lac devient partenaire de l’effort. Il sculpte la lumière, apaise parfois la scène, explose d’énergie au départ. Mes images cherchent à rendre visible ce lien : la force, l’élégance, l’humour (merci les toboggans !) et la beauté simple d’un instant sportif en pleine nature.
Invitation & infos pratiques
Si vous souhaitez immortaliser votre épreuve depuis ce regard unique — immersion, proximité, images qui respirent — je suis disponible pour reportages aquatiques lors d’événements, entraînements ou séances dédiées.
Pour voir mes galeries photos → c'est par ici
Et sinon RDV les 30 et 31 mai 2026 à Guiche !




























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